Chapitre 1

notre enfance

1935-1951

 

Je suis né le 1°septembre 1934

 à Petit Quevilly

 dans la maison de mes parents plus précisément au 21, rue du Dr Calmette

A cette époque la naissance se passait à domicile avec l’assistance d’une sage-femme,

Petit Quevilly est situé dans la banlieue rive gauche de la ville de ROUEN

La maison se trouve dans le quartier des Chartreux, près de la caserne Richepanse.

Pendant toute mon enfance j’ai été bien entouré par mes parents

Simone et Edouard BARON

Pout en savoir plus sur mes parents

Mes grands parents maternels

Jeanne et Jules AUBLE

Pout en savoir plus sur mes grands parents AUBLE 

Mes grands parents paternels

Julia et Edouard BARON

Pout en savoir plus sur mes grands parents BARON

Jusqu’à l’âge de 4 ans ce fût une vie calme, dans la journée avec ma grand-mère, le soir et les Week-end avec mes parents.

Puis je suis allé à l’école maternelle Jean-Jaurès près de la place des Chartreux

J’allais aussi assez souvent chez mes grands-parents paternels qui étaient à la retraite.

Papa avait un cousin marié sans enfant qui me faisait des cadeaux pour Noël qu’il passait avec nous, je me souviens d’un circuit avec un autorail et aussi d’une petite voiture

 Le jour de mes 5 ans, la France et l’Allemagne entrent en guerre, j’ai le souvenir de Papa préparant son paquetage pour partir à la guerre et nous ne savions pas quand il reviendrait, heureusement un an après il est revenu sain et sauf,

C’est un moment qui a marqué ma tendre enfance et dont je me suis souvenu toute ma vie

Pendant mon enfance c’était la 2° guerre mondiale, j’en garde surtout le souvenir de peurs et de privations, pourtant mes parents ont fait le maximum pour que je n’en souffre pas, mais il y avait les contacts extérieurs notamment par l’école.

En Juin 1940 nous sommes partis en exode vers le Sud avec maman et mes grands parents AUBLE car il se disait que les soldats tuaient les enfants, nous sommes partis sur les routes à pied et nous dormions sur le bord de la route à la belle étoile.

J’ai gardé le souvenir des réservoirs de pétroles de la raffinerie de Grand couronne que l’on pouvait voir bruler depuis la côte de Moulineau, c’était un feu d’artifice inédit.

Mais aussi vers Bernay des avions Allemands, des Stukas, qui mitraillaient la route et nous devions nous réfugier dans les fossés

Les routes étaient surchargées de voitures à chevaux, et de piétons. L’armée allemande nous a rattrapés aux environs d’Alençon et nous avons fait le chemin en sens inverse pour rentrer à la maison.

Cette escapade a duré près d’un mois.

Mes grands-parents paternels, plus âgés, sont restés chez eux et tout s’est bien passé pour eux.

 Ensuite pendant près de 5 ans, nous avons vécu très renfermés avec des restrictions de toutes sortes, notamment alimentaires, et dans la crainte des bombardements.

Pour me protéger, Papa avait aménagé dans la cave de la maison une barrique à cidre à laquelle il avait enlevé la face avant et j’y entrais en cas d’alerte.

Il y a eu néanmoins un évènement familial pendant cette période, les noces d’or de mes grands-parents paternels en juin 1944, ils ont réuni la famille pour un repas du dimanche dans leur maison

 le garçon à gauche sur la photo c’est Jacques HENRENT

 le garçon à droite   sur la photo c’est Jacques BARON

   Le dimanche suivant, il y a eu un bombardement et leur maison a été presque entièrement détruite, ils ont eu la vie sauve parce qu’ils se sont réfugiés sous leur cage d’escalier. Si cela était arrivé une semaine plus tôt, nous ne serions probablement plus là.

Il y avait aussi des moments agréables, par exemple chaque année les voisins se retrouvaient pour brasser le cidre.

Cela se passait dans la cour de mes grands-parents AUBLÉ, on y installait le pressoir, les cuves de préparation chez les voisins de chaque côté. Pendant une dizaine de jours en octobre tous les hommes se retrouvaient le soir et les week-ends pour broyer les pommes, les mettre dans le pressoir pour extraire le premier jus qui était mis en fût afin d’être mis en bouteille après fermentation quelques semaines plus tard après fermentation

Une particularité, après pressage du premier jus les pommes broyées étaient sorties du pressoir et placées dans de grandes cuves en bois avec de l’eau pendant quelques jours, puis pressées à nouveau pour faire un 2°jus puis un 3°jus mis en bariques.

Cette boisson, très lgèrement alcoolisée était consommée pendant les repas plutôt que l’eau du robinet, j’en ai consommé pendant toute ma jeunesse.

Après la guerre en 1945,  j’ai préparé ma communion solennelle comme on le disait à l’époque, pour cela j’allais au catéchisme à l’église St Clément de Rouen. J’y étais aussi enfant de cœur et je servais la messe un jour de la semaine le matin à 7 heures et bien sûr la grand messe du Dimanche à 10 heures ainsi que les vêpres du Dimanche après-midi,

C’est là que j’ai rencontré Pierre Régent et nous avons sympathisé malgré notre différence d’âge de 5 ans

En 1946, mes parents m’ont envoyé au collège Marcel Sembat de Sotteville-Lès-Rouen, pour faire des études techniques, car je voulais plus tard être dessinateur industriel.

Il n’y avait pas de filière spécifique pour faire ce métier mais il y avait des cours du soir dispensés par un professeur dans une salle associative de la commune de Petit Quevilly,  je m’y suis donc inscrit.

Pendant les 4 ans de ma scolarité au collège,  j’ ai obtenu le CAP et le BEI de mécanicien ajusteur.

Pierre et moi faisions la route ensemble et bien souvent il me transportait sur le cadre de son vélo.

Deux ans après il s’est engagé dans l’armée il est parti en Indochine puis en Algérie. A son retour alors que j’avais 16 ans, nous avons repris contact.

Je souhaitais continuer mes études mais à 15 ans j’ai attrapé une paratyphoïde et suis resté 6 semaines couché, cela a perturbé mon année de préparation au bac technique qui se faisait à l’époque en 2 parties.

 A cette époque on ne pratiquait pas beaucoup le redoublement et les enfants partaient vite pour le travail. J’ai donc trouvé un petit boulot pour quelques mois dans une entreprise de transport ou je pointais les listes de colis qui étaient chargés dans les wagons de marchandises à la gare Martainville de Rouen.

Le soir je continuais à suivre les cours de préparation au CAP de dessinateur.

De retour à la maison de la rue Dr Calmette vers 17 h. Mes parents qui travaillaient tous les deux et qui rentraient vers 19h, m’avaient chargé pendant la période d’hiver, d’allumer le feu de la cuisinière à charbon.

D’autre part Papa travaillait au gaz de France et il avait l’avantage d’avoir le gaz gratuitement à la maison et de recevoir plusieurs tonnes de coke tout aussi gratuitement

Le coke était le résidu de la fabrication du gaz de houille à partir du charbon.

Il était livré à la maison directement depuis l’usine par un camion et déversé dans la cave par le soupirail qui donnait sur la rue

Pour allumer le feu il avait confectionné un outil un peu particulier. Il s’agissait d’un tuyau aplati avec des trous sur une vingtaine de cm qui était relié par un tuyau au réseau de gaz.

Donc en rentrant à la maison après l’école, je prenais  la boîte d’allumette pour allumer le bec de gaz , (il y avait aussi l’électricité partout dans la maison, mais la consommation était assez chère à l’époque) puis je vidais le foyer de la cuisinière en plaçant les cendres dans une poubelle, ensuite je descendais à la cave remplir le seau à charbon pour remplir le foyer de la cuisinière.

Avec une allumette je mettais en service l’allume feu que j’insérais entre les barreaux de la grille de façade du foyer. 10 minutes après le coke était embrasé et c’était parti pour la soirée. Il ne fallait surtout pas oublier d’arrêter le gaz et de retirer l’allume feu.

La photo que vous pouvez voir ci-dessous est inédite, elle a été prise a l’été 1949  je pense à Quiberville.

Elle m’a été transmise par mon cousin germain Gérard AUBLE.

C’est la dernière fois qu’avec mon oncle Robert et mon cousin Gérard, nous avons été pris en photo.

j’avais 15 ans et Gérard  6 ans

A la suite d’une mésentente dans la famille nous ne nous sommes jamais revus sauf que dans la vie il y a toujours des imprévus, après  75 ans je viens de renouer une relation avec mon cousin.

Pour plus de détails voir l’annexe qui sera bientôt publiée sur le livre de la vie de BM et DDY

Mon Enfance à Molliens

Je suis née le 10 aout 1935 à Molliens au bois au 14 rue de la haut dans la maison de ma grand-mère Julienne Quignon.

Cette maison est située non loin de notre maison de Molliens,

Mon Papa était militaire de carrière et Maman le suivait dans ses déplacements. Mes parents étaient souvent absents, c’est pourquoi ma grand-mère prenait soin de moi.

Pendant la guerre mes parents habitaient à Rouen et ils ont préféré que je reste à Molliens. J’y ai donc passé mon enfance jusqu’à l’ âge de 9 ans

Je garde un très bon souvenir de ma grand-mère qui était stricte mais tellement gentille avec moi.

J’ai aussi le souvenir des soldats allemands que ma grand-mère logeait par obligation pendant l’occupation.

Ces soldats étaient très gentils avec moi, ils me réparaient même mes chaussures quand elles étaient abimées.

Puis à la fin de la guerre en 1945, j’ai rejoint mes parents à Rouen.

Je me suis fait une bonne amie d’enfance à Molliens, Nelly, la maman de Maryse et Mireille à qui je vais encore rendre visite plusieurs fois par semaine.

Pout en savoir plus sur ma grand mère

Mon adolescence à Rouen

Arrivée chez mes parents, je suis allée à l’école sainte Thérèse puis au sacré Cœur ou je m’y suis fait une bonne amie, Paulette que tout le monde connait dans la famille,

Puis dans une école privée ou j’ai suivi une formation de secrétariat. Ensuite j’ai travaillé chez un architecte comme secrétaire, le bureau était situé près de la gare SNCF de Rouen et je faisais 16 km par jour en vélo pour m’y rendre.

Deux ans après, je suis retournée dans l’école de secrétariat pour y enseigner la sténodactylographie.

Pendant ma jeunesse, avant notre mariage, j’ai étudié le piano et fait de l’équitation avec mon Papa.

Mais j’aimais surtout faire du shopping avec  Maman

Mais elle aimait surtout faire du shopping avec sa Maman

Pout en savoir plus sur mes parents

Maman de DDY

Née à Bacqueville en Caux  (seine maritime) en 1904

Nous a quitté en 1991 à l’âge de 86 ans

Elle repose au cimetière de Petit Quevilly

Elle travailla en filature puis chez un grossiste en produits pharmaceutiques comme préparatrice de commandes.

A sa retraite à 65 ans elle resta dans sa maison à Petit Quevilly.

Au décès de son mari elle entra dans une maison de retraite près de notre résidence à Tourcoing

Papa de DDY

Né à Rouen en 1903 

Nous a quitté en 1975 à l’âge de 72 ans

Il repose au cimetière de Petit Quevilly.

il passa toute sa vie à Rouen

Il entra à la compagnie du Gaz (EDF maintenant) où il fit toute sa carrière dans les services administratifs comme assistant à la clientèle.

Il partit faire la guerre de 1940 pendant un an

A la retraite à 55 ans, il termine sa vie dans la maison de Petit Quevilly.

Il fut handicapé par un AVC pendant les cinq dernières années de sa vie

grand mère maternelle de DDY

Née à Bacqueville en Caux (seine maritime) en 1874

Nous a quitté 1954 à l’âge de 80 ans

Le couple vint s’installer à Petit Quevilly dans la banlieue de Rouen.

Elle eu trois enfants, 2 garçons et une fille et passa sa vie en mère de famille.

Elle était assez discrète et ne nous parlait jamais de sa famille.

 

grand père paternel de DDY

Né au Bocasse Valmartin (seine maritime) en 1872

Nous a en quitté 1964 à l’âge de 92 ans

ll a passé sa jeunesse dans une ferme et a aidé sa soeur cultivatrice qui a été veuve avec 11 enfants

Puis Il a exercé le métier de boucher jusqu’à sa retraite.

Puis il repris un autre emploi  dans une papeterie de Rouen jusqu’à l’age de 85 ans

Grand Père Jules est un ancien poilu, il a fait la guerre de 14-18 comme vaguemestre,

il y a parcouru des km et des km dans les tranchées pour distribuer le courrier aux soldats.

Ce n’est pas étonnant qu’à 80 ans passés il faisait à pied 8 km par jour pour aller travailler

grand mère maternelle de DDY

Née à Limésy (seine maritime) en1865

Nous a quitté en 1950 à l’âge de 85 ans

Elle passa sa jeunesse dans une famille de maréchal ferrant

Après son mariage elle vint habiter à Rouen

Elle y travailla comme ouvrière dans une filature

Elle a eu un seul fils qu’elle prénomma Edouard comme son mari

grand père paternel de DDY

Né à Rouen quelques années avant la guerre de 1870

Nous a quitté  juste après la guerre 39/45 à l’âge de 83 ans

Après son mariage il a vécu dans le quartier St Clément à Rouen

Il a travaillé comme ouvrier dans une usine de filature

La seule grande sortie de sa vie fut d’aller à l’exposition universelle de Paris en 1900, il y acheta une belle montre gousset qu’il portait dans les grandes occasions.

grand mère maternelle de BM

Née à Molliens au Bois en 1870

Nous a quitté en 1953 à l’âge de 83 ans

Elle passa toute sa vie à Molliens au bois

Sa maison était l’un des cafés du village avec la cabine téléphonique.

Elle y éleva sa petite fille Nicole jusqu’à la fin de la guerre 39 / 45.

Elle était stricte, mais BM garde un très bon souvenir de ces années de jeunesse passées avec elle.

La maison ou elle habitait se situe dans la rue de la Haut à environ 200m de la maison où nous habitons

 

Maman de BM

Née à Molliens au bois en 1905

Nous a quitté 1970 à l’âge de 65 ans

Elle repose au cimetière de Molliens

Elle passa sa jeunesse à Molliens au bois

Après son mariage, elle vint habiter à Rouen où elle passa toute sa vie comme mère au foyer.

Elle n’eut qu’un seul enfant Nicole

 

 Papa de BM

Né dans le Pas de Calais près de Béthune en 1910

Nous a en quitté 1991 à l’âge de 80 ans

Il repose au cimetière de Molliens

Son premier travail a été cocher dans une maison de maître.

Puis il s’engagea dans l’armée

Militaire de carrière, son parcours l’amena à Rouen.

Il travailla ensuite au journal local Paris Normandie comme responsable des télécommunications (gestion du parc de Telex)

Papy était un fan de l’équitation, il passait tous ses loisirs dans un club et faisait de nombreuses sortie dans la forêt des Essarts au sud de Rouen.

Il aimait aussi bricoler et j’ai le souvenir d’avoir fait avec lui le montage de son chauffage central de sa maison de Sotteville.

C’était un amateur de belles voitures et il nous céda un coupé VOLVO 142 en 1971

Après le décès de Mamie il partit vivre sur la côte d’azur près de Nice

Il termina sa vie dans une maison de retraite près de Molliens.